Savoir-être et savoir-faire
Nous sommes tous conscients que le savoir-être est tout aussi important que le savoir-faire.
D’autant que le savoir-être comprend plusieurs compétences humaines fondamentales comme être capable de tenir des conversations difficiles, organiser des confrontations efficaces, faire preuve d’écoute, d’empathie, de bienveillance… Ces compétences relationnelles sont tout aussi importantes que les compétences opérationnelles propres au savoir-faire.
Ces compétences humaines ont-elles assez de place dans l’entreprise ?
Pas toujours ! Ce qui peut provoquer une dégradation du climat de travail et du lien de confiance entre collaborateurs, avec les gestionnaires, voire la direction.
Ce qui souligne l’intérêt des neurosciences et leur décryptage du cerveau et du système nerveux pour mieux se comprendre soi et ses interactions avec les autres, surtout dans un contexte professionnel qui implique de la collaboration.
En contexte de pandémie, les gens sont plus à fleur de peau avec des tendances à avoir des réactions exagérées par rapport à la normale. Être en mesure de « se voir aller » permet de maintenir un environnement de travail plus harmonieux.
Quel rôle peuvent jouer les neurosciences dans les organisations ?
Le sujet d’études des neurosciences c’est le cerveau, le système nerveux et les interactions avec le système neveux, immunitaire, digestif, etc. Plus largement elles font partie des sciences cognitives.
Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit de voir comment appliquer les neurosciences au leadership, à la gouvernance et à la gestion des entreprises. Donc non pas porter attention au volet médical, mais plutôt à la performance et ce qui peut faire la différence.
Chacun devrait commencer par comprendre comment le corps fonctionne car on en sait peu et surtout on a beaucoup d’a priori. On sait maintenant que, contrairement à la croyance populaire, certains neurones se développent plus tard, que l’on est capable d’apprendre la musique même passé un certain âge, ou que même les séniors peuvent développer de la masse musculaire… Avoir une meilleure connaissance de soi permet donc un meilleur bien-être et de meilleures performances au travail.
En particulier, une des premières applications des neurosciences dans l’entreprise est de donner les moyens d’échanger calmement quand ça brasse. Ce que l’on appelle l’intelligence relationnelle, car nos cerveaux sont en réseau et s’influencent mutuellement (neurones miroirs). Ce qui s’illustre bien par le fait que nous apprenons beaucoup en imitant, c’est aussi ce qui nous permet d’apprendre en continu, tout au long de notre parcours.
Avoir l’énergie et la stimulation pour agir au quotidien c’est aussi savoir gérer le stress, qui n’est pas un ennemi. Ou de déterminer quelles sont les conditions qui permettent d’avoir des bonnes idées (au sens large) pour permettre de les reproduire. L’entreprise peut utiliser les neurosciences pour que ses collaborateurs s’accordent (comme des musiciens avant un concert).
Au niveau individuel, il est important de comprendre que nous sommes un écosystème complet, qui peut être optimisé si on tient compte de l’influence des éléments les uns sur les autres (notre alimentation ou notre sommeil jouent sur nos capacités intellectuelles par exemple).
Utilisation pratique
En situation de stress on peu passer en apnée. Or moins de respiration = moins d’oxygène dans le cerveau et au cerveau. En être conscient permet réguler sa respiration et donc notre comportement et nos (bonnes) idées.
Le choix des mots
Dans certaines formulations, on peut inconsciemment reporter sur l’autre un état négatif qui en fait est de notre ressort. Ex. dire « ce que tu fais (ou ce que tu dis) me stresse », revient à lui faire porter la responsabilité de notre stress, alors qu’en fait cela nous appartient. C’est à nous de le gérer. Mon état intérieur ne dépend pas des autres. Certes une situation, un environnement, peut induire un certain état chez moi, mais c’est à moi de travailler cet état, en ayant une intention (je veux arriver à telle chose), en prenant une décision et en définissant une stratégie pour arriver à mes fins.
Gestion du stress
Très présent ces jours-ci, le stress n’est pas un ennemi mais un élément de survie. Il est souvent le fruit d’un écart constaté entre les ressources nécessaires pour accomplir une tâche donnée et les ressources effectivement disponibles. Un trop grand écart entre les deux peut nous rendre inaptes (ou stressés).
Si le stress est utile (il peut agir comme stimulant), il ne doit pas nous submerger (on s’épuise ou on gèle). Et si c’est le milieu de travail qui est tellement stressant pour nous que ce n’est plus sain, il faut envisager d’aller ailleurs. À l’inverse, il faut savoir savourer quand on est bien dans une compagnie, car cela provoque la sécrétion d’hormones qui vont favoriser notre performance (dopamine).
Plus généralement on note des piliers de la performance :
- Le sommeil (et le repos)
- La nutrition (hypotoxique)
- La joie de vivre (être au bon endroit au bon moment pour avoir des relations saines) et l’enthousiasme
- L’activité physique
Et autour de ces piliers il y a une bulle (notre environnement) qui affecte l’ensemble de nos cellules.
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