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L'urgence de la transformation numérique : un impératif pour le développement organisationnel

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L’urgence de la transformation numérique : un impératif pour le développement organisationnel

Bien qu’essentielle au développement des organisations, la transformation numérique avance trop lentement. Un peu par-ci un peu par-là, on assiste à du saupoudrage quand il faudrait un plan d’action en bonne et due forme.

La réalité de la transformation numérique au Québec : un chemin encore à parcourir

La transformation numérique est un élément clé du développement des organisations au vu de ses impacts sur les différentes sphères opérationnelles : données, recrutement, intelligence d’affaires, productivité… et pourtant :

Seulement 22% des entreprises
ont une stratégie numérique[1]

Or la transformation est nécessaire, au niveau de la culture d’entreprise, des outils et des mentalités, afin que les uns et les autres soient capables de s’adapter aux changements qui sont déjà en train de s’opérer, et ainsi assurer la pérennité de l’organisation.

Remettre à plus tard les investissements et les changements numériques c’est condamner l’organisation à se faire distancer par la concurrence… et à disparaître.

Les bénéfices tangibles de la transformation numérique pour les entreprises

On peut citer facilement :

  • Augmenter la productivité et réduire les coûts, notamment grâce à l’automatisation
  • Améliorer la sécurité et la protection des données, et optimiser leur collecte
  • Pallier la pénurie de main d’œuvre en optimisant la gestion des ressources
  • Bonifier et fluidifier l’expérience client
  • Diminuer le délai de mise en marché tout en augmentant la qualité des produits ou services
  • Développer une culture numérique en interne, propice à la collaboration et l’efficience
  • Préparer l’organisation à continuer d’évoluer et éviter son obsolescence (contrairement à Kodak, Blockbuster, Blackberry…)
  • Prendre des décisions basées sur des données (complètes, précises et contextualisées)

Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle a au moins un mérite : n’importe lequel des points mentionnés devrait suffire à lui seul à motiver une organisation d’entamer ou d’accélérer sa transformation numérique.

L’industrie 4.0[2] intègre
l’ensemble de la chaîne de valeur[3]

Intégration horizontale : ressources humaines et techniques collaborent harmonieusement et, sur une plus large échelle, des entreprises similaires peuvent se connecter pour former un réseau.

Intégration verticale : elle permet une réponse rapide à des changements inattendus (hausse soudaine de la demande, rupture de stock, bris mécanique…)

Cette intégration globale donne les moyens à l’organisation de s’adapter (voire anticiper) en temps réel.

Les écueils à éviter pour une transformation numérique réussie

Comme pour n’importe quel changement majeur, les écueils existent et il faut les anticiper.

Le piège du mauvais timing

Ce n’est pas parce qu’il faut le faire, qu’il faut le faire n’importe quand. La transformation doit comprendre les processus et le contexte d’affaires existants et en modéliser les risques.

L'erreur du choix d'outils inadaptés

Il ne faut pas se transformer pour copier la concurrence, mais plutôt en fonction de sa réalité d’affaires. Certains modèles vont demander une uniformisation des processus, d’autres une pluralité technologique.

L'écart entre technologie et objectifs

Cela peut sembler surprenant, mais il arrive que la transformation numérique ne soit pas alignée avec la stratégie d’affaires. Ce genre d’écart va impacter négativement les opérations. Un des éléments d’alignement est d’identifier la valeur ajoutée et les indicateurs de performance associés, pour en assurer un suivi objectif et transparent. Une autre bonne idée consiste à impliquer les partenaires, fournisseurs et clients… pour avoir une approche la plus globale possible.

Compétences et engagement insuffisants

Ce n’est ni l’ancienneté, ni le statut hiérarchique qui doivent déterminer qui fera partie de l’équipe en charge de mener la transformation, mais plutôt ceux qui connaissent d’une part les processus de l’organisation et d’autre part la technologie qui   (ainsi que ses impacts). Les bonnes personnes seront à même de prévoir les ressources humaines et financières nécessaires, et ainsi limiter les risques de dépassement. Il est possible que toutes les habiletés nécessaires pour mener la transformation ne soient pas disponibles. Identifier ce qui doit être accompli facilitera le sourcing à l’externe ou le développement de compétences en interne.

Sous-estimation de la préparation : le risque d'un changement non planifié

Résister  au changement c’est humain, or transformer c’est changer. Une bonne compréhension des parties prenantes et de leurs enjeux permet d’établir un plan de transition pour les aider à cheminer et accompagner la transformation. D’autant plus que la transformation vient s’ajouter (au moins en partie) aux opérations courantes qu’il faut continuer à mener.

Faiblesse du leadership : l'absence d'une direction visionnaire

La transformation s’inscrit dans une vision stratégique. À ce titre l’équipe de direction doit impérativement s’impliquer et contribuer à l’application de la transformation.

L'erreur d'une anticipation irréaliste

Une transformation nécessite agilité et flexibilité. Attendre un retour sur investissement à court terme peut venir contrarier le processus car celui-ci évolue quant aux besoins de ressources. Par contre il est toujours possible d’une part de prioriser les initiatives qui permettront les gains rapides  en ménageant le budget et d’autre part d’éviter de multiplier les initiatives qui dilueront à leur tour le budget et les résultats.

Trop rapide ou trop lent

La transformation ne doit pas être interminable, au risque de créer des goulots d’étranglement, d’entraîner une baisse de l’adhésion des équipes, de se faire distancer par la compétition et de provoquer son abandon pur et simple. Une bonne approche pour éviter cette lassitude est de découper la transformation en sous-projets avec leurs propres jalons et leurs moments d’accomplissement.

Les facteurs déterminants pour une transformation numérique réussie

La réussite n’est jamais assurée, mais certains facteurs peuvent tout de même y contribuer.

  • Développer un climat propice à la créativité, l’innovation et une certaine prise de risque, où les échecs sont des sources d’enseignement et non de réprimande. Cet état d’esprit facilite l’adhésion et la résilience. Il permet aussi de faire évoluer le plan stratégique plus facilement (entre autres sur l’appréciation de la viabilité de tel produit ou service).
  • Identifier les étapes nécessaires à la transformation. En particulier celles qui abritent le plus gros facteur de risque.
  • Mettre en place une réelle gestion du changement.
  • Repenser le parcours utilisateur, pour mettre l’usager au cœur des décisions et des processus.

Décider de la transformation numérique : enjeux, défis et opportunités

La transformation numérique n’est pas un projet anodin : tous les départements vont devoir s’impliquer dans le processus et vivre avec les impacts . En identifiant les projets et en les priorisant, l’organisation peut mettre sur pied des changements transformationnels qui favoriseront les objectifs commerciaux en permettant à la fois d’augmenter la satisfaction des clients et l’efficacité globale de l’entreprise… et sa pérennité. Pour savoir si votre projet de transformation est le bon, vous devez répondre aux questions suivantes : À quel enjeu répond-il ? Quelles seront les conséquences de ne pas le résoudre ? Y a-t-il des alternatives ? Quels sont les résultats escomptés ? En cas de doute, faites-vous aider par des spécialistes.

Pour aller plus loin : 

Transformation numérique : planifier sa réussite

 

Sur le même sujet:

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Dirigeant d’entreprise : le maître d’œuvre de la transformation numérique.

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La transformation numérique, une fin ou un moyen?

Quels sont les pièges à éviter lors d'une transformation numérique?

[1] Talsom/Enquête sur la perception de l’industrie 4.0 par le ministère de l’Économie et de l’Innovation – 2019 ?

[2] 4 car la numérisation vient après la mécanisation, l’électrification, l’automatisation et la mondialisation.

[3] Implementing Smart Factory of Industrie 4.0: An Outlook

 

Photo de Sajad Nori sur Unsplash

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