3 options face à un conflit potentiel : la passivité, l'agressivité ou l'assertivité.
La passivité
Alors que la tension monte, vous ne dites rien et vous acceptez la situation sans réagir, pour éviter le conflit. Quelles sont les conséquences ? En tirant un trait sur vos droits ou besoins, vous minez votre image, autant à vos yeux qu’à ceux des autres.
Rester silencieux face à un·e collègue qui oublie de reconnaître votre contribution à un projet va éroder votre confiance en vous et saper votre crédibilité auprès de la hiérarchie. Autre conséquence possible non négligeable : en faisant comme si de rien n’était vous allez nourrir votre propre frustration et votre rancœur. Avec le risque qu’un jour il y ait une goutte qui fasse déborder le vase... et là vous réagirez de façon disproportionnée, personne ne comprendra ce qui se passe et c’est vous qui passerez pour une personne instable ou ingérable, un comble!
L’agressivité
À l’opposé de l’exemple précédent, vous résolvez les éventuelles tensions en imposant votre vision des choses. Pas question d’esquiver ici, mais bien au contraire de faire face et de prévaloir. Contrairement à ce que vous pensez, avec cette attitude vous n’avez pas éteint les feux : ils couvent en sourdine. Imposer son point de vue n’est pas résoudre un conflit, c’est plutôt contribuer à la frustration et à la résistance. Vous allez doucement mais sûrement faire l’unanimité contre vous, et vous retrouvez avec une étiquette « toxique » collée dans le dos. Peu probable que les RH vous soutiennent longtemps.
Ces deux approches ne sont pas exclusives, nous pouvons tour à tour, selon les circonstances, être plutôt passif ou plutôt agressif. Dans tous les cas, ces options ne sont pas une panacée vous l’aurez compris.
L’assertivité
L’assertivité, c’est cette voie médiane, qui encourage à exprimer son point de vue de manière objective, à négocier ou à chercher un compromis. Vous allez pouvoir partager vos opinions, vos besoins, voire vos émotions, de manière respectueuse. En prenant en considération les autres, vous contribuez à des relations saines et équilibrées.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de conflit, comme par magie, mais plutôt que vous privilégiez une résolution constructive (c’est ok de ne pas être d’accord, c’est comme ça qu’on progresse), à base de collaboration.
Aux yeux de toutes et tous, vous faites partie de la solution et non du problème.
Quels sont les bénéfices de l'assertivité dans la gestion des conflits et comment peut-on la cultiver ?
Développer son assertivité, sa confiance en soi, est un processus continu, qui s'acquiert et se peaufine avec le temps.
Voici quelques pistes pour renforcer cette compétence :
- Soyez conscient de votre valeur et de votre potentiel. Listez vos succès, compétences et qualités uniques. Vous séchez ? Demandez à vos proches, vous serez agréablement surpris·e.
- Revendiquez vos actions et vos choix, ils sont cohérents avec vos principes et vos objectifs.
- Soignez le fond et la forme : utilisez le conditionnel, ne portez pas d’accusation, employez un ton calme, maintenez le contact visuel… tout pour souligner votre ouverture.
- Pratiquez la communication non violente: si vous vous sentez critiqué, exprimez vos émotions sans agressivité, mais exprimez-les!
En conclusion
La confiance en soi permet d'exprimer ses désirs, ses opinions et ses émotions de façon respectueuse et constructive, tout en considérant les besoins des autres. Grâce à elle, vous gagnerez en assurance, exprimerez pleinement votre potentiel et améliorerez vos interactions et collaborations.
Pour aller plus loin :
Confiance en soi: développer ses aptitudes pour saisir les opportunités
