5 impacts cognitifs d’une hydratation insuffisante
L’eau n’est pas qu’un carburant : elle alimente directement le système nerveux. Même une légère déshydratation perturbe l’équilibre électrolytique (sodium, potassium, magnésium, calcium), ralentit la transmission des signaux nerveux et altère la clarté mentale.
Une méta-analyse (Medicine & Science in Sports & Exercise, 2018) confirme que la déshydratation altère vigilance, mémoire de travail et temps de réaction. Concrètement :
- Concentration diminuée : baisse de vigilance, lenteur de réaction, décisions moins claires. Le cerveau peine à filtrer et traiter l’information.
- Mémoire fragile : oublis plus fréquents, difficulté à gérer plusieurs informations et manque de focus.
- Stress amplifié et humeur : hausse du cortisol, irritabilité et baisse de résilience et patience.
- Volonté réduite : fatigue mentale accrue, autocontrôle fragilisé, persévérance diminuée.
- Agilité mentale se dégrade : moins d’adaptation au changement et de flexibilité cognitive. Difficulté à passer rapidement d’une tâche à l’autre en contexte de changement, car énergie réduite.
L’hydratation ne consiste pas seulement à boire de l’eau : elle dépend d’un juste équilibre hydrique et minéral, indispensable au fonctionnement optimal des cellules et du cerveau. Négliger cet équilibre, c’est s’exposer à la fatigue, aux maux de tête et à des décisions moins claires.
Quand et comment boire pour performer
- Dès le matin : deux verres d’eau au lever pour compenser la nuit.
- Avant un moment clé : un verre 20 à 30 minutes avant une réunion ou présentation.
- Tout au long de la journée : fractionner les apports, un verre toutes les 1-2 heures.
- En contexte de stress ou chaleur : privilégier les boissons avec électrolytes, ou l’eau de coco riche en potassium et magnésium.
Astuce : associer l’eau à vos routines (un verre avant chaque café ou appel) facilite la régularité.
Quoi boire (et quoi éviter)
- À privilégier : eau, eau légèrement enrichie (citron, pincée de sel de mer, herbes fraîches), bouillons légers, ainsi que fruits et légumes riches en eau (concombre, agrumes, melons, fraises).
- À consommer avec modération : café, thé et alcool qui peuvent avoir un effet déshydratant lorsqu’ils sont pris en excès.
L’hydratation, un levier de performance en entreprises
Si l’on parle volontiers de sommeil, de stress ou de charge mentale dans les politiques de bien-être au travail, l’hydratation reste largement absente des approches de performance cognitive en entreprise. Pourtant, elle constitue un micro-levier simple, peu coûteux et directement corrélé aux capacités d’attention, de mémoire et de résilience mentale.
Quelques gestes concrets qui ont un impact :
- S’inspirer des pionniers. Google, par exemple, place ses points d’eau à des zones stratégiques pour coupler circulation interne et hydratation régulière.
- Penser à des points de recharge design, des bouteilles personnalisées : l’environnement peut encourager des micro-habitudes utiles.
- Intégrer le thème dans la culture de l’organisation. Sensibiliser lors des formations santé, rappeler en réunion ou via la signalétique dans les espaces de travail.
Les entreprises ont tout intérêt à intégrer cette dimension physiologique à leur stratégie d’efficacité. Parce qu’un cerveau bien hydraté est aussi un cerveau plus rapide, plus stable, plus créatif. En matière de performance durable, les détails font la différence (et ici, ce détail tient dans un verre).
L’eau, un investissement invisible
Dans un monde professionnel où chaque détail compte, l’hydratation est un investissement discret mais à haut rendement. Elle soutient la clarté d’esprit, la résilience et l’énergie nécessaires pour naviguer entre réunions, négociations et projets stratégiques. Un cerveau bien hydraté est plus clair, agile et résilient et fait la différence entre une journée productive et une journée pénible.
Alors, avant votre prochaine décision importante, posez-vous la question : avez-vous donné à votre cerveau le carburant invisible dont il a besoin?
Pour aller plus loin :
➡️ Efficacité professionnelle : accroitre sa performance grâce aux neurosciences
Souces :
Wittbrodt, M. T., & Millard-Stafford, M. (2018). Dehydration Impairs Cognitive Performance: A Meta-analysis. Medicine & Science in Sports & Exercise, 50(11), 2360–2368.
Masento, N. A., et al. (2014). Effects of hydration status on cognitive performance and mood. British Journal of Nutrition, 111(10), 1841–1852.
