Démystifions le storytelling!
Mythe 1 : le storytelling et le secteur des technologies ne font pas bon ménage.
Contrairement à la croyance populaire, le storytelling est essentiel surtout dans les domaines techniques. Il permet de rendre des concepts complexes plus accessibles et engageants.
Mythe 2 : les revenus et les dépenses, c’est ce qui importe plus que tout!
L’émotion et l'histoire ne sont pas incompatibles avec les objectifs financiers. Au contraire, une histoire bien racontée peut augmenter la valeur perçue d'un produit ou service et générer des revenus.
Mythe 3 : l’art de raconter des histoires, c’est juste pour notre équipe de vente!
Tout le monde peut maîtriser l'art du storytelling. Avec de la pratique et de la compréhension des principes de base, chacun peut devenir un conteur efficace. Encore une fois, contrairement à la croyance populaire, une histoire bien racontée ne dépend pas des effets spéciaux ni de la personnalité flamboyante de son conteur mais de sa structure et du juste choix de mots.
Mythe 4 : nos histoires n’ont rien de spécial et ne méritent pas d’être racontées
Chaque individu ou entreprise possède une histoire unique à partager. Il s'agit de donner vie à ces histoires suivant la méthodologie DFY afin qu'elles résonnent avec l'audience.
Pourquoi utiliser le storytelling ?
L’être humain est naturellement prédisposé à écouter des histoires depuis sa tendre enfance. Les histoires, même les plus complexes, captent l'attention et mieux encore favorisent la mémorisation. En effet 92% des consommateurs préfèrent se faire raconter des marques sous forme d’histoire plutôt que de se les faire vendre. C’est ainsi qu’une connexion émotionnelle s’établit venant renforcer la fidélité et l'engagement envers la marque.
Pratiques courantes du storytelling
Pour expliquer l’utilité d'un produit : utiliser des scénarios réalistes illustrant l'utilisation d'un produit. A titre d’exemple, on s’apprête à lancer un produit numérique novateur ciblant les voyageurs. Pour s’assurer que les consommateurs saisissent sa valeur ajoutée, l’histoire se concentrera sur son utilité pour une famille en vacances « road trip » au lieu d’énumérer les nouvelles fonctionnalités.
Pour aider à la résolution de problèmes : raconter des histoires identifiant et réglant des enjeux organisationnels aide à diffuser les bonnes pratiques de gestion et à abaisser les silos organisationnels. A titre d’exemple, l’entreprise Siemens s’est appuyée sur le storytelling à l’occasion d’un événement troublant : la perte de l’œil d’un employé pendant son apprentissage. Elle faisait partie d'une série intitulée « This is my safety story ». Plutôt que de donner des directives sur la sécurité, la série a donné la parole aux employés qui ont partagé leur propre vécu.
Pour sensibiliser, former et uniformiser les pratiques. Les histoires peuvent éclairer sur le « pourquoi ». A titre d’exemple, expliquer en histoire scénarisée qu’une formation facilitera l’exécution du travail des employés et les rendra plus autonomes favorise l’adoption de nouvelles méthodes ou politiques.
Quelques exemples :
Michel et Augustin – recrutement dans le métro
Veja – fabriquer des chaussures de sport avec une mission sociale et environnementale
Apple – Votre expérience plutôt que notre produit
Méthodologie de création d'une histoire efficace
Étape 1. L’identification du problème : reconnaître et définir clairement le problème à résoudre ainsi que son contexte car ce dernier enrichit l’histoire et la rend plus mémorisable.
Étape 2. le développement de solutions : faire un remue-méninges des solutions potentielles avec les parties prenantes.
Étape 3. L’anticipation des retombées : prévoir les résultats et impacts de la mise en œuvre des solutions.
Étape 4. La structuration en actes d'histoire : convertir les étapes 1 à 3 en actes d’histoire et assurer une fluidité logique
Étape 5. La narration : écrire l’histoire valide la structure choisie. C’est aussi l’étape où la pertinence des mots importe car ils doivent être proches de la réalité de l’audience et susciter de l’émotion.
Importance du contexte et de la connexion émotionnelle
Le contexte est crucial pour établir une connexion avec l’audience. Une histoire doit refléter des expériences et des émotions qui résonnent avec l’audience, facilitant ainsi la mémorisation et l’engagement. Le contexte donne vie à l’histoire, permettant à l’audience de s’immerger et de se connecter personnellement avec le récit.
Conclusion
Le storytelling est un outil puissant pour la communication en entreprise. Il permet de transmettre des messages complexes de manière engageante et mémorable. En comprenant et en appliquant les principes du storytelling, les entreprises peuvent améliorer significativement leur image projetée ainsi que leurs relations avec leurs employés et leurs clients.
Pour aller plus loin :
Storytelling en affaires : informer, convaincre et mener à l'action