Le boom des Z
Les chiffres ne trompent pas : les Z sont sur le point de dépasser le nombre de baby-boomers dans la population active. Cette nouvelle génération, marquée par des envies et des attentes bien différentes de celles de ses aînés, va jouer un rôle significatif dans l'évolution de la culture d'entreprise.
L'importance de l'inclusivité et de la diversité
Ce n’est pas seulement l'affaire des Z, mais force est de constater l’attention accrue portée aux groupes traditionnellement sous-représentés.
Les temps changent
L’étude de Glassdoor a été menée aux USA, ce qui relativise les choses. Il est néanmoins intéressant de voir l'importance croissante de certains avantages non monétaires. La contribution des employeurs aux titres de transport ou aux abonnements aux Gyms, ont laissé leur place aux soins pour la santé mentale ou les congés parentaux…
Enjeux chez les gestionnaires intermédiaires
Leur rôle est devenu de plus en plus difficile, avec des attentes qui se sont élargies bien au-delà de la gestion classique. Il ne s'agit plus seulement de définir des objectifs, d'assurer le suivi des performances ou de rendre des comptes, mais aussi de souder des équipes disséminées, de garder la motivation, d'élaborer des plans de développement, d'assurer un environnement de travail sain, etc. Les gestionnaires de premier niveau et intermédiaires ont encore plus d'obligations à remplir pour satisfaire à la fois leur direction et leurs équipes. C’est possiblement une des raisons pour lesquelles de moins en moins d'employés sont attirés par ces postes, et que de plus en plus de gestionnaires connaissent eux aussi des enjeux de santé mentale.
Travail hybride et flexibilité
Le travail hybride reste une tendance forte, avec un équilibre recherché, pour ne pas dire exigé, entre les sessions à domicile et les sessions en présence. Bien que de plus en plus d'entreprises essaient d'emboîter le pas du gouvernement en poussant, plus ou moins diplomatiquement, vers un retour au bureau, le risque de perdre des talents est encore bien réel. En effet, la plupart des employés plébiscitent cette flexibilité, en particulier les jeunes générations. Corollaire logique : les entreprises qui l’offrent ont généralement un meilleur niveau de rétention de leurs talents. Le revers de la médaille, pour les RH et les gestionnaires, est la difficulté à maintenir une culture d'entreprise forte et partagée avec des équipes fragmentées. C'est encore plus vrai lors de l’arrivée d'une nouvelle recrue, quel que soit son niveau. Une intégration efficace implique un gestionnaire présent ; faute de quoi, les deux parties risquent la déception. La notion de reconnaissance sociale prend tout son sens.
C’est d’autant plus vrai au sein des entreprises ayant connu des licenciements, qui voient leur taux de satisfaction s’effondrer pour ne remonter que péniblement.
Oui à l'IA, mais pas n’importe comment
L’IA a pris une place significative dans les organisations. Toutefois, cela reste conditionnel à la formation des équipes pour utiliser intelligemment une intelligence encore artificielle. Les compétences numériques ont donc pris une ampleur brutale : il faut non seulement comprendre l'IA, mais aussi savoir comment l'utiliser. L’adoption de l'IA ne doit pas se faire tous azimuts ; au contraire, elle doit être progressive, réfléchie et s'inscrire dans la logique stratégique de l'entreprise.
Ce n’est pas tout : la montée de l’IA a également vu émerger un besoin accru d’interaction humaine ! L’automatisation, bien qu’efficace, risque d’accentuer l'isolement social, rendant les échanges humains plus précieux dans les entreprises. Un argument pour le retour au bureau ?
Tout va plus/trop vite
La rapidité des changements organisationnels a engendré une fatigue parmi les employés. À tel point que certains gestionnaires bannissent même de leur vocabulaire les mots "changement" ou "transformation" pour éviter de crisper leurs équipes. Nombre de gestionnaires se sentent d’ailleurs mal équipés pour accompagner leurs équipes à travers ces transitions fréquentes. La gestion du changement et le développement de la résilience sont devenus plus importants que jamais pour minimiser l'impact sur la performance et l'engagement.
Conclusion
Ces tendances illustrent la nécessité, pour les entreprises, de rester agiles et proactives face à un environnement de travail en pleine mutation. Alors que les qualifications académiques conservent leur importance, les savoir-faire pratiques et les compétences relationnelles prennent une place de plus en plus prépondérante. La capacité à s’adapter, à apprendre en continu et à gérer des situations complexes devient un atout crucial, tant pour les employés que pour les gestionnaires. Il est désormais impératif de créer des environnements de travail qui favorisent l'innovation, la diversité et le bien-être, tout en renforçant l'engagement et la performance. Investir dans le développement des compétences, qu'elles soient techniques ou humaines, sera la clé pour affronter les défis à venir et assurer la pérennité des organisations.
Pour aller plus loin :
Développement des compétences : évaluer les besoins et élaborer un plan
Source : Étude Glassdoor
