Un potentiel énorme, encore largement sous-exploité
Selon les plus récentes données, 61 % des entreprises canadiennes utilisent déjà l’IA dans une certaine mesure. C’est encourageant, mais il ne faut pas se laisser berner par ces chiffres : ils masquent de fortes inégalités. Les grandes entreprises, dotées de moyens importants et d’équipes spécialisées, tirent largement leur épingle du jeu. Du côté des PME, l’adhésion reste timide, voire inexistante.
Pourtant, les signaux sont clairs : le gouvernement du Québec soutient l’adoption de l’IA dans les entreprises, et propose même des crédits d’impôt pour celles qui intègrent des fonctionnalités intelligentes dans leurs opérations. L’écosystème est là, les incitatifs aussi. Ce qui manque ? Une impulsion stratégique. Et une meilleure compréhension de ce que l’IA peut vraiment faire, concrètement, pour l’entreprise.

Pourquoi ça bloque ? Manque de compétences, manque de vision
D’après un rapport récent, 73 % des entreprises québécoises peinent à identifier leurs besoins opérationnels liés à l’IA. Autrement dit : elles ne savent pas par où commencer. Et c’est compréhensible : l’IA est souvent perçue comme un domaine flou, réservé aux ingénieurs ou aux géants de la tech.
Mais cette perception est dépassée. L’IA d’aujourd’hui n’est pas (seulement) une affaire de laboratoires de recherche. C’est un outil, accessible et adaptable, qui peut répondre à des problématiques très concrètes : trop de tâches manuelles, délais trop longs, données inexploitées, service client inefficace...
Le frein, souvent, c’est le manque de compétences à l’interne. Peu de gestionnaires, en TI comme ailleurs, ont reçu une formation sur le sujet. Et dans bien des cas, l’immobilisme vient de la direction : sans compréhension stratégique de l’enjeu, les projets restent au point mort.

Les leaders n’attendent pas
Certaines entreprises ont déjà pris de l’avance. La STM, par exemple, utilise l’IA pour optimiser la planification de ses services. Métro exploite l’analyse prédictive pour mieux gérer ses stocks. Résultat : moins de pertes, plus d’efficacité, un meilleur service au client. Et surtout : un retour sur investissement mesurable.

Ces cas ne sont pas exceptionnels. Ils sont simplement le résultat d’une approche structurée : identifier un problème précis -> trouver la bonne solution technologique -> mobiliser les bonnes ressources.
Les PME aussi peuvent suivre cette voie. Elles n’ont pas besoin d’équipes de spécialistes des données à plein temps pour se lancer, mais elles ont besoin d’une vision claire, et de gestionnaires capables de piloter ce genre de projets.
L’IA, ce n’est pas que l’affaire des TI
Trop souvent, l’intelligence artificielle est reléguée au département des T.I. Erreur : l’IA est une transformation transversale. Elle concerne :
- Les RH, qui peuvent automatiser le tri de CV ou anticiper les départs.
- Les finances, qui peuvent détecter les anomalies, modéliser des scénarios.
- Les opérations, qui peuvent prévoir la maintenance, réduire les erreurs humaines.
- Le marketing, qui peut personnaliser les parcours client à grande échelle.
Bref, toutes les fonctions de l’entreprise ont quelque chose à gagner. Encore faut-il que les gestionnaires comprennent le potentiel, et soient formés pour le saisir.
Éthique et réglementation : il faut s’y préparer
Intégrer l’IA, ce n’est pas juste une question de performance. C’est aussi une question de responsabilité. Car oui, l’IA peut générer des biais, poser des questions de confidentialité ou créer de la dépendance technologique.
Les cadres réglementaires évoluent rapidement. Au Canada, comme ailleurs, les gouvernements mettent en place des balises pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle. Attendre que la loi frappe à la porte n’est pas une stratégie. Mieux vaut anticiper, former les équipes et adopter des pratiques responsables dès aujourd’hui.
Le moment pour agir, c’est maintenant
Le Québec a tous les atouts pour devenir un leader mondial de l’intelligence artificielle. Mais ce leadership ne se bâtira pas uniquement dans les labos ou les centres d’innovation. Il doit se déployer dans les entreprises de toutes tailles, partout sur le territoire.
L’IA n’est pas un luxe. C’est une condition de survie à moyen terme. Les entreprises qui refusent d’évoluer prendront du retard, sur leurs concurrents, sur les attentes du marché, sur les réglementations à venir.
Il n’est pas trop tard pour se mettre en marche. Mais cela commence par un premier pas : comprendre les enjeux, former ses équipes, et initier des projets réalistes, bien encadrés.
Pour passer de l’intention à l’action, encore faut-il être bien outillé. C’est précisément ce que propose notre formation Activation IA, conçue pour aider les gestionnaires à amorcer des projets concrets, alignés sur leurs priorités d’affaires.
Activation IA
Sources :
CPQ - Étude sur l’impact de l’intelligence artificielle sur les entreprises au Québec
La Vitrine IA Québec